Jean-Claude CHAPUIS, instruments de verre

Jean-Claude CHAPUIS

Jean-Claude CHAPUIS est musicien et facteur d'instruments de verre.

Rédacteur d'un mémoire sur l'acoustique des verres et d'un livre sur le Glassharmonica et d'autres instruments oubliés, il crée des instruments depuis plusieurs années à partir d'une connaissance approfondie d'acoustique et d'organologie, et en imagine de nouveaux.

Dans ses créations, l'ensemble des techniques verrières et des produits verriers est exploité. Toutes les familles d'instruments sont représentées. Pour certains de ceux-ci (Glassharmonica, Séraphin, Euphone, Aménocorde, Clavicylindre) il s'agit d'une renaissance après plus d'un siècle de sommeil.
Il est l'un des trois personnages au monde à fabriquer notamment un instrument disparu depuis le XIXe siècle, l'harmonica de verre.
Inventé par Benjamin Franklin en 1761, c'est le descendant d'autres instruments de verre comme les cloches en verre ou les jeux de verre percutés ou encore les jeux de verres frottés, comme le séraphin, qui date du début du 18ème siècle.

Tous les compositeurs importants de l'époque se sont intéressés à ces instruments: Mozart, Beethoven, Galuppi, Pleyel et bien d'autres. Le verre était particulièrement apprécié à cette époque pour son timbre et ses couleurs aériennes, célestes, puisqu'on cherchait à faire la musique des sphères. Dans la période pré-romantique, cet instrument correspondait parfaitement à la sensibilité exacerbée, à l'hyper sensualité, l'hyper sensibilité des personnes sur lesquelles il avait un effet psychologique évident extrêmement fort. D'ailleurs Mozart a écrit plusieurs pièces pour le "glass harmonica".

En concert, Jean-Claude CHAPUIS évolue en solo, ou en duo, trio, quartet, quintet au sein de l'Ensemble TransparenceS, ensemble unique au monde par la variété de ses timbres et l'ampleur de ses tessitures. Le fortissimo étant interdit par la nature même des instruments, il présente un travail d'une grande délicatesse qui oblige à un jeu d'une grande subtilité dans les attaques. On carresse, on effleure pour faire surgir de multiples couleurs.

Le principe de mise en vibration du verre par le doigt mouillé sur le pourtour ou sur la couronne est le même que celui de l'archer sur la corde d'un violon. Il s'agit du principe du stick-slip (traduction : accrocher, glisser).
Le violoniste enduit l'archet de collophane, substance qui confère à l'archet des propriétés d'adhésion adéquates.
Pour mettre en vibration les verres, on se sert d'eau au titre de collophane ; le verre adhère sous le doigt mouillé puis il glisse ; le doigt continuant de tourner entraîne de nouveau le verre. Ainsi mis en vibration, l'air est comprimé alentour, ces compressions sont transmises aux tympans, créant ainsi le son.

L'artiste et les concerts Eol

8 novembre 1998
Scie musicale, Verres & Orgue Francis VIDIL , orgue  
13 mai 2006 8ème route des orgues Sandrine POURAILLY, Harpe
Francis VIDIL , orgue
 


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